- Réflexions sur l\'école.
Hannah Arendt dans "La crise de l'éducation", un livre qui date des années 50 :
"Nous devons fermement séparer le domaine de l'éducation des autres domaines, et surtout celui de la vie politique et publique. Lire la suite
Benoit Hamon, l'ancien et éphémère Ministre de l'éducation, a ouvert le dossier de l'évaluation des élèves.
Ce thème nous a toujours paru d'une importance capitale et nous espérons que des pistes pertinentes sortiront de ce débat.
Les Français sont prompts à déplorer la baisse de la France dans le classement PISA mais, dans le même temps semblent viscéralement attachés à son système de notation (voir sondage IFOP à ce sujet) pourtant souvent absent des pays qui sont cités comme modèles en matière d'éducation.
Le Mouvement contre la constante macabre se bat depuis plus de dix ans pour la mise en place de méthodes plus justes d'évaluation des élèves.
La Constante macabre, c'est ce topisme propre à toute notation, qui pousse tant de professeurs à donner de mauvaises notes pour qu'il puisse y en avoir de bonnes. Ce qu'exprime une formule de la sagesse québécoise: « une manière infaillible d'identifier les bons nageurs, c'est d'organiser un naufrage ... ». (Extrait de "Aux actes, Citoyens !" Par Hervé Sérieyx, André-Yves Portnoff).
Dossier "L’évaluation des élèves" - Les Cahiers pédagogiques
Pourquoi les notes posent vraiment problèmes. Le point de vue d'un prof.
Avec le lancement de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, le débat sur l’évaluation a été relancé. Et souvent plutôt mal.
Oui la notation pose problèmes ! Mais pas forcément ceux qu’on met le plus en avant. A en croire les journalistes, notre ministre et même quelques spécialistes, le principal problème posé par la note serait qu’elle suscite le découragement chez les élèves, voire qu’elle serait forcément malveillante.
Ah qui dira les torts de la note ! Des réponses à dix objections
Par Jean-Michel Zakhartchouk sur son blog "Enseugner au XXIème siècle".
Cette exclamation, qui rappellera un vers célèbre aux littéraires, ne doit pas laisser penser que, sur la question mise en lumière par les déclarations récentes du ministre Benoit Hamon, je considère la note comme « ce pelé, ce galeux, dont vient tout le mal » et je crains même que le débat se concentre sur pour ou contre la note, auquel cas ce serait un pseudo-débat sans grand intérêt.
Pour en finir (ou presque) avec les notes - Évaluer par les compétences. Par Isabel Pannier
Devant les inconvénients maintes fois montrés des évaluations par la note, certains pays comme la Belgique tentent de passer à l’évaluation par les compétences.
En France, à côté des livrets de maternelle et des évaluations nationales en CE2, 6e, 5e et seconde, des professeurs tentent de sortir un peu de notre système traditionnel dans une perspective d’évaluation formative. Un témoignage concret au collège en français, en sixième et cinquième.
Ecole : comment rendre les notes plus justes
25 juin 2014 - Le système de notation des élèves français est une évaluation injuste qui pénalise les élèves en difficulté. Pierre Merle, professeur de sociologie à l’IUFM et à l’université européenne de Bretagne propose des pistes d’évolution. Extrait de la revue « Regards croisés sur l’économie ».
Éducation. Pourquoi faire évoluer l’évaluation des élèves ? Ouest-France 25 juin 2014
Les notes à l'école issues de la notion de classement qui mobilisa les enseignants jésuites:
A quand remontent les notes sur 20 à l'école? Par Louise Tourret sur Slate.fr
Pourquoi pas des lettres comme chez les Anglo-Saxons? Des notes sur 100 comme au Japon? Ou de 1 à 6 comme en Allemagne? Difficile de le savoir avec précision.
L'école du futur passera par la pédagogie coopérative
Par Emmanuel Davidenkoff (L'Etudiant), publié le 09/01/2014 L'Express
Combien de temps faudra-t-il pour que l'enseignement scolaire comprenne que les entreprises attendent des jeunes diplômés qu'ils sachent coopérer? La chronique d'Emmanuel Davidenkoff.
Prépas: un modèle "malthusien, élitiste, infantilisant" pour Forestier
Par Marie Caroline Missir, publié le 09/01/2014 à 12:44
Dans une interview à L'Express, le recteur Christian Forestier, ex-membre du Haut Conseil de l'Education, porte un regard sévère et lucide sur notre système éducatif, des prépas aux syndicats. "Gouverner c'est choisir", rappelle-t-il.
5 idées venues d'ailleurs pour changer l'école en France - Publié le 01-01-2014 par Le Nouvel Observateur
Alors que l'OCDE rétrograde la France dans l'enquête Pisa sur le niveau des élèves de 15 ans, certaines pratiques se révèlent particulièrement efficaces à l'étranger.
Semaines de l'engagement lycéen : A quoi vous attendre et qu'en penser ? - Le Café pédagogique.
A partir du 30 septembre, les lycées doivent organiser les "Semaines de l'engagement lycéen". Fortement soutenu par la ministre de la réussite éducative, ces Semaines doivent se traduire dans chaque lycée par des cours. Mais pour quoi faire ? George Pau-Langevin et Philippe Tournier, secrétaire général du principal syndicat des personnels de direction, ne sont pas d'accord sur les finalités..
Remise du rapport "Acte 2 de la vie lycéenne : vers une nouvelle démocratie" par Anne-Lise Dufour-Tonini à George Pau-Langevin
Anne-Lise Dufour-Tonini, députée du Nord, a remis le rapport "Acte 2 de la vie lycéenne : vers une nouvelle démocratie" à George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative, au lycée Viollet-le-Duc de Villiers-Saint-Frédéric (78) le jeudi 26 septembre 2013. La commission était chargée de rencontrer les principaux acteurs de la vie lycéenne et de faire un bilan des 20 ans du dispositif. Une phase de concertation suivra la remise du rapport afin de proposer des pistes de développement de la vie lycéenne.
George Pau-Langevin : "Restituer aux lycéens la parole qui est la leur n’est ni un slogan, ni une déclaration d’intention"
INTRODUCTION : Pionnière parmi les systèmes éducatifs européens, voilà près d’un quart de siècle que la démocratie participative pour les élèves a été introduite dans l’EPLE. En effet, si les délégués des élèves (délégués de classe) sont nés en 1969, c’est dans la loi d’orientation du 10 juillet 1989, à l’article 10, qu’est créé un conseil des délégués des élèves, présidé par le chef d’établissement, qui donne son avis et formule des propositions sur les questions relatives à la vie et au travail scolaires et que les élèves disposent dans le respect de la neutralité et du principe de neutralité, de la liberté d’information et de la liberté d’expression. Lire la suite...
Que faut-il apprendre à l'école primaire ? - Le Point.fr - 23/09/2013
Vincent Peillon consulte les professeurs des écoles afin d'élaborer de nouveaux programmes au primaire, 5 ans à peine après une refonte très contestée.
- Sur ce sujet, lire ou relire le texte ci-dessous, écrit par Michel Serre en 2011 :
"Eduquer au XXIe siècle" de Michel Serre - Mediapart 14/03/11
Avant d'enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître. Qui se présente, aujourd'hui, à l'école, au collège, au lycée, à l'université ?
Classes prépa, la fabrique des maîtres du temps - LE MONDE | 18.09.2013
Savoir gérer l'urgence et maîtriser le temps est un des bénéfices du passage par les classes préparatoires. Muriel Darmon, sociologue au CNRS, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, a décidé de plonger dans la vie de quatre classes préparatoires aux grandes écoles, deux scientifiques et deux économiques, d'un grand lycée de province.
Feu sur l’école - « Manière de voir » n° 131 (le Monde Diplomatique) — Octobre-novembre 2013
Sait-on encore ce qu’on attend de l’école ? Qu’elle résolve les maux de la société, face auxquels les dirigeants politiques se disent impuissants ? Qu’elle fournisse aux entreprises des salariés « compétents » ? Ou, plus simplement, qu’elle se concentre sur sa mission initiale : former des citoyens critiques ?
Numéro coordonné par Renaud Lambert et Allan Popelard
Edito : Ni le problème ni la solution par Renaud Lambert et Allan Popelard.
"Une autre école est possible" titre le dernier numéro de Télérama.
Ph. Watrelot - Les cahiers pédagogiques. 30/05/13.
Au cœur du magazine on peut en effet découvrir ce matin un dossier spécial éducation de 4 pages rédigé par Lorraine Rossignol et consacré aux pédagogies dites alternatives, à savoir proposant d’autres entrées dans l’apprentissage que celles traditionnellement et communément utilisées dans le système éducatif français. La journaliste entame d’entrée de jeu : "Ils sont de plus en plus nombreux à étudier en dehors du système scolaire classique." Au delà du désagréable sentiment d’échec qu’il est possible d’éprouver à la lecture de ces mots sans complaisance, il peut être également intéressant de se distancer en se posant cette simple question : mais que cherchent donc ces familles qu’elles ne trouvent pas ou peu à l’école ? L’envie d’apprendre semble-t-il...
Il est des jours où tout le travail accompli des années durant semble s'effacer d'un coup.
L'illustration par cette lettre écrite par une enseignante du secondaire sur le site Rue89 le 06/05/2013:
Chers parents d’élèves, vous nous emmerdez
A laquelle nous réagissons :
"Les propos tenus par la rédactrice de ce texte sont d'une grande violence envers les parents, surtout dans la mesure où ceux-ci semblent tous être mis dans le même sac, ceux engagés collectivement dans des associations ainsi que ceux qui s'adressent individuellement aux enseignants de leurs enfants.
S'il est certain que la situation actuelle peut parfois engendrer des débordements et des excès de la part de certains parents, ce ne sont pas les propos de cette enseignante qui risquent de calmer le jeu. Vouloir, à partir de comportements minoritaires, considérer l'ensemble des parents comme des emmerdeurs s'apparente tout simplement à une forme d'exclusion de ces derniers.
Dans une période socialement difficile dans laquelle de nombreux parents sont inquiets pour l'avenir (de plus en plus incertain) de leurs enfants, où les messages politiques concernant l'éducation sont brouillés, où le rôle d'ascenseur social de l'école ne fonctionne plus mais celui de reproduction des élites bat son plein, vouloir dresser de la sorte l'école contre les parents est totalement irresponsable.
De plus, dans son "analyse", l'auteure oublie un peu rapidement le nombre de fois où les parents FCPE ont soutenu les enseignants dans des situations difficiles et celles où ils ont manifesté avec eux en partageant certaines de leurs revendications.
Enfin, l'auteure de ce papier oublie également de parler des comportements parfois tout autant choquants des parents d'élèves eux-mêmes enseignants qui savent tirer profit de leur parfaite connaissance du système pour leurs enfants."
Heureusement, sur ce même site, Rue89, une réponse:
Dire merde aux parents, c’est dire merde à l’école
Ce texte a été écrit par Caroline Jouneau-Sion, François Méroth et Stéphanie De Vanssay au nom de [email protected], une association qui regroupe des enseignants, des parents, des chercheurs en éducation et qui se donne pour but « d’œuvrer pour une école adaptée au XXe siècle » et de favoriser les pédagogies alternatives.
François Dubet : « L'école est en péril ». - La Tribune 13/05/2013.
Selon le sociologue spécialiste de l'enseignement, le système éducatif français est perclus d'incohérences, sclérosé par la machine administrative, les revendications corporatistes... ©
Télérama a consacré un dossier spécial: "SAUVEZ L'ECOLE!" - septembre 2012
Extrait : "Disons-le tout net: en portant tous les efforts sur l'école primaire et sur la formation des enseignants, Vincent Peillon vise juste. Mais pourquoi ne pas aller plus loin, remettre en cause notre folle course aux notes, aux classements, aux bons lycées, aux bonnes filières, qui mine la société française? Est-ce un hasard si les pays - nord de l'Europe, Canada - qui ont fait le choix d'une école de la coopération et de l'épanouissement des enfants, élevés au sein d'une même filière scolaire, sont aussi ceux qui souffrent le moins de la crise économique?"
Comment sauver l'école ? Dialogue entre le ministre Vincent Peillon et le sociologue Jean-Pierre Terrail
Il faut sauver l'école | Donner la priorité au primaire pour l'un, lutter contre la culture de l'échec pour l'autre. Le ministre de l'éducation a débattu de ses projets avec un esprit frondeur.
« Classements, préorientation, filières de rattrapage… On ne démocratisera pas l'école sans mettre fin à cette compétition. » - J.P. Terrail
Au Québec, les “enfants du Renouveau” sont-ils vraiment pire que les autres ?
Il faut sauver l’école | Tout miser sur les compétences ? Le Québec l'a osé avec le Renouveau pédagogique. Une révolution qui vise à faire des têtes moins pleines mais mieux faites. Et qui divise la communauté éducative. Reportage.
Un pédagogue dans la cité
Philippe Meirieu, conversation avec Luc Cédelle, Desclée de Brouwer, 2012.
Une recension de l'ouvrage par Philippe Watrelot dans "Les cahiers pédagogiques" - jeudi 31 mai 2012
Un ouvrage passionnant à partir d’entretiens que Philippe Meirieu a accordés à Luc Cédelle. Il retrace son parcours, prend position sur certaines grandes questions, comme les compétences ou les dangers de la « désinstutionnalisation » de l’école, avec un engagement humaniste de fond, un respect des adversaires (qui peut agacer parfois…) et des précisions sur son rôle souvent caricaturé dans les tentatives de changer le système scolaire.
Nouvelles pratiques philosophiques.
Répondre à la demande sociale et scolaire de philosophie
Michel Tozzi. Chronique sociale, 2012.
La philosophie connait actuellement un renouveau qui répond à une demande de la société et qui se manifeste dans l’émergence de « nouvelles pratiques philosophiques », tant à l’école que dans la cité. Dans ce livre de 343 pages, à la fois facile à lire et très riche, accessible à tous et pointu, Michel Tozzi dresse un panorama de ces nouveaux genres philosophiques tout en précisant les hypothèses, les objectifs et les enjeux sous-jacents.
Politique, citoyenneté : que peut l’école ? - Les cahiers pédagogiques 26/04/2012
Un point de vue proposé par Jean-Michel Zakhartchouk à la suite du premier tour de l’élection présidentielle.
Responsabilités pour l’école ?
Beaucoup de commentaires un peu partout aux lendemains du fort score du Front National au premier tour de l’élection présidentielle. Je me permets ici quelques remarques personnelles, en me limitant à ce qui peut nous concerner en tant qu’enseignants et pédagogues.
Et si on aimait enfin l’école !
Nicole Geneix et Philippe Frémeaux, éditions Les Petits Matins/Alternatives Économiques, 174 pages, 2012.
Ils se sont mis à deux, en cette période où l’on voudrait que l’école ne soit pas absente des débats nationaux, pour nous proposer d’ « aimer enfin l’école » : une ancienne dirigeante syndicale, très engagée dans la réflexion et l’action autour de la petite enfance et l’un des responsables de la revue Alternatives Économiques, que nous sommes nombreux à apprécier. Pour aimer l’école, sans doute faut-il la rendre plus aimable, mais d’ores et déjà, n’a-t-on pas des motifs de l’aimer telle qu’elle est, semblent nous dire les auteurs. Et s’il y a à changer, transformer, c’est en gardant ce qui, aujourd’hui, reste ses atouts et non en les liquidant ou en se tournant vers le passé. Voilà un des messages forts de ce petit livre, très facile d’accès et qui vise un public large, pour faire contrepoids aux innombrables pamphlets haineux ou accusateurs.
Voir la critique et l'entretien avec les auteurs par Jean-Michel Zakhartchouk dans les cahiers pédagogiques.
« [...] Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »
La Faisabilité politique de l'ajustement - par Christian Morrisson - Centre de développement de l'OCDE
L’école transformée en machine à désintégrer - Libération 09/12/11
Par PHILIPPE MEIRIEU Professeur à l'université Lumière-Lyon II, vice-président de la région Rhône-Alpes (EE-LV) délégué à la formation tout au long de la vie .
Dans ce texte, l'auteur s’alarme contre l’exclusion, l’évaluationnite et la médicalisation des difficultés scolaires qu’on a vu à l’œuvre récemment avec le projet de dépistage en marternelle des enfants “à risque” et “à haut risque”. (Ph Watrelot - Les Cahiers pédagogiques)"Ce qui frappe l'étranger que je suis, c'est la 'culture de la salle de classe', impitoyable"- Le Monde 05/10/11
Peter Gumbel, ex-correspondant de "Time Magazine" à Paris, enseigne à l'école de journalisme de Sciences Po Paris. Il est l'auteur de l'ouvrage "On achève bien les écoliers" (Grasset, 2010) |
"Il faudrait supprimer les outils de "torture pédagogique" que sont la notation et le redoublement".Georges Snyders - Décès d’un homme tout à la fois pédagogue, chercheur en éducation, musicien et militant communiste. Les cahiers pédagogiques 05/10/11
L’école, la joie et les chefs-d’œuvre
Un texte de Gorges SnydersUne école de la joie et de la réussite de tous, est-ce imaginable ?
Une conférence d'Igor Reitzman, psychosociologue, il appartient au courant de la psychologie humaniste qui s'est développée après la seconde guerre mondiale autour de personnes comme Carl Rogers et Abraham Maslow. Il a partagé sa vie professionnelle entre l'enseignement, la formation à la relation et la psychothérapie
Surtout connu par sa mise cause du concept de violence et ses travaux sur la doxométrie des groupes restreints, il s'est aussi intéressé à d'autres sujets, en particulier la soumission, l'inhibition, l'analyse émotionnelle de groupe, le complexe d'Œdipe, la genèse et la gestion de la destructivité, le racisme et l'antisémitisme, la formation d'une société génocidaire, la démocratie, la violence de l'école, l'esprit critique.
Christian Laval : "l’école est au centre des nouvelles luttes des classes" - L'humanité 28/09/11
Co-auteur de la Nouvelle École capitaliste (La Découverte, 2011), ce sociologue, membre de l’Institut de recherches de la FSU, décrypte les conséquences de la logique d’entreprise appliquée, chaque année un peu plus, à l’éducation.L'école déclasse - LE MONDE DES LIVRES | 08.09.11 |
Que l'école serve le capitalisme, ce n'est pas vraiment un scoop. Cette idée a été au centre, particulièrement dans la décennie 1965-1975, d'une série de recherches importantes. Cela avant que la critique des inégalités scolaires ne soit, au cours des années 1980-1990, mise au placard des vieilleries marxisantes par la pensée anti-68. L'ouvrage dirigé par Christian Laval doit relever deux défis : d'une part, montrer en quoi l'école capitaliste d'aujourd'hui se différencie de l'école capitaliste d'hier ; d'autre part, critiquer l'école qui se met actuellement en place sans idéaliser l'ancienne "école républicaine". En effet, aucun domaine n'est aussi fortement imprégné, aujourd'hui, de "républicanisme", que l'école. L'idéologie néorépublicaine, ce poison qui est en train d'envahir la pensée française, de l'extrême gauche à l'extrême droite, avec ses relents de xénophobie, de moralisme et de nationalisme, ne se nourrit-elle pas, elle aussi, de la dénonciation, au moins verbale, du "capitalisme" ? Les auteurs se tirent plus ou moins bien de ces deux difficultés.Comment réinventer l'école ? | LEMONDE | 02.09.11
Autorité contestée, décrochage, incivilités, apathie ou phobie scolaire : malgré les réformes, la crise éducative persiste. Marcel Gauchet et Philippe Meirieu ébauchent ensemble les pistes d'une autre politique de l'éducation.Rentrée scolaire : les nouveaux défis
Contre l'idéologie de la compétence, l'éducation doit apprendre à penser
L’école a besoin d’un nouveau projet - Cahiers pédagogiques 26/08/11
Par Philippe Watrelot
L’école sera-t-elle au cœur de la campagne électorale ? C’est souhaitable tant la situation de l’éducation nationale résume bien les évolutions des services publics fortement touchés par les choix de restriction budgétaire de ces dernières années.
Comment l’école vint à la France
par Clémence Cardon-Quint [La vie des idées.fr 22-08-2011]
En s’inspirant de la tradition sociologique de Chicago, Jean-Michel Chapoulie explique l’essor des formes de scolarisation prolongée en France. Il rend compte de la croissance de l’offre scolaire en ne s’intéressant pas seulement aux politiques publiques mais surtout au fonctionnement des institutions locales.Education : la manip des chiffres
Dans le monde merveilleux de Luc Chatel, plus on supprime des postes d’enseignants, mieux le système se porte, avec des classes moins chargées, un système de remplacement plus efficace, une aide plus ciblée aux élèves en difficultés… A l’inverse, lorsque l’on crée des postes comme la gauche l’a fait, les résultats des élèves s’effondrent et c’est un beau gâchis. Chaque jour, le ministre de l’Education se fait fort d’en apporter la «preuve», avec des statistiques venant toutes conforter la justesse de la politique suivie et des réductions de postes.Voir les articles parus dans Libération. 07/05/2011
Le diplôme contre l’égalité
par François Dubet & Marie Duru-Bellat & Antoine Vérétout [La vie des idées.fr 08-03-2011]
En réponse au compte rendu que Philippe Coulangeon a consacré à leur ouvrage dans la Vie des idées, François Dubet, Marie Duru-Bellat et Antoine Vérétout ont souhaité réagir pour réaffirmer que l’école ne doit pas représenter la seule voie d’accès au salut social. Réponse suivie de la réponse de P. Coulangeon.
Les sociétés malades de leur école ?
par Philippe Coulangeon [La vie des idées.fr 08-03-2011]
Par un travail comparatif de grande portée, Dubet, Duru-Bellat et Vérétout établissent une relation entre les sociétés et leurs systèmes scolaires. Ils dénoncent les effets indésirables de l’idéologie du mérite et le poids du diplôme sur les destins des individus. Le détour par la comparaison internationale, qui bouscule salutairement les tabous de l’école républicaine, rend aussi discutables certaines conclusions.
L’école a besoin d’un nouveau projet - Cahiers pédagogiques 26/08/11
Par Philippe Watrelot
L’école sera-t-elle au cœur de la campagne électorale ? C’est souhaitable tant la situation de l’éducation nationale résume bien les évolutions des services publics fortement touchés par les choix de restriction budgétaire de ces dernières années.
De nombreux observateurs disent depuis longtemps que la forme scolaire appliquée en France est dépassée (une heure, une classe, un enseignant, une discipline). Les écologistes le disent également depuis longtemps et on ne fera pas ici l’inventaire des raisons pour lesquelles il faut faire autrement. La question se pose d’une traduction politique d’une ou de plusieurs alternatives : inscrire dans un programme, proposer des étapes pour montrer que le cadre ancien (qui passe pour rassurant) peut être dépassé. C’est aussi une exigence démocratique : si la visée de la transformation est lointaine, on promet d’évaluer le chemin quand il sera parcouru. Je propose d’examiner trois alternatives qui se présentent à nous aujourd’hui en France au début du XXIe siècle. Par commodité d’exposition, on choisira le niveau du lycée. On discutera enfin les limites de cette présentation.
Le conseil de classe : un rite méritocratique - Par Jean-Yves Mas, professeur agrégé de SES au lycée du Parc-des-Loges d’Évry
À la fin de chaque trimestre, une certaine effervescence règne dans l’air. Professeurs, élèves et personnel administratif semblent se préparer à une représentation théâtrale… la mise en scène du conseil de classe !
Marcel Gauchet : "L’école exige un contrat moral et social" - La Vie 16/06/11
Le philosophe, actuel président de la Chaire du Collège des Bernardins, analyse les enjeux et les difficultés de la transmission au sein de l’institution scolaire.
Un service public d’éducation à construire - Les Cahiers pédagogiques - juin 2011
Entretien avec Philippe Meirieu
L’état des lieux de la maison Éducation nationale est bien sinistre. C’est en ouvrant portes et fenêtres, en s’appuyant sur le dynamisme des différents acteurs dans et hors l’école que la rénovation pourra être engagée, que des architectures nouvelles pour l’éducation des enfants pourront être explorées.
La tâche des éducateurs devient impossible.
« Destructeur des liens sociaux qui lui sont nécessaires pour prospérer (…) [ce capitalisme financier] est incapable de donner du sens. D’où le sentiment qui envahit aujourd’hui le monde de la finance lui-même, que la crise que nous vivons n’est pas seulement financière et économique : que c’est désormais une crise de la civilisation (…) Que l’esprit de cupidité l’ait emporté sur l’esprit d’entreprise en dit long sur l’affaissement moral des élites françaises. Il va de pair avec une dégradation continue du lien social, qui menace la cohésion nationale. Quand les privilégiés renoncent à toute éthique, à toute intelligence de leur fonction sociale, à tout civisme, pour ne considérer que leur intérêt personnel, alors la société est menacée jusque dans ses fondements. La tâche des éducateurs devient impossible. Celle de la justice et de la police ne l'est pas moins.»
Jacques Julliard.
Pour repartir du pied gauche - Aout 2010.
Paru dans LIBERATION
Le site du Groupe de Recherches sur la Démocratisation Scolaire
Le GRDS est un groupement autoconstitué de chercheurs professionnels et non professionnels, ces derniers étant issus du mouvement syndical et/ou politique. Il vise à contribuer par ses travaux, textes et publications, à l’objectif de la démocratisation scolaire, et autogère ses activités en ce sens. Considérant l’école comme un grand enjeu politique, il entend s’emparer des questions touchant à sa transformation démocratique avec toute l’audace intellectuelle et la liberté d’esprit requises.
Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école - Le Figaro. 25.11.2010.
Le neuroscientifique Daniel T. Willingham a démontré que les exercices répétitifs sont nécessaires au développement de la réflexion, dès le plus jeune âge.
Un spécialiste américain du cerveau explique que l'acquisition de la culture générale est la clé de la réussite scolaire.
Avant le collège, il y a l'école élémentaire -LEMONDE.FR | 22.11.10
Dans un article paru dans Le Monde du 15 novembre, Nathalie Mons a, avec raison, attiré l'attention sur le collège. Sans nier les difficultés rencontrées par ce maillon de notre système éducatif, la hiérarchie des priorités n'impose-t-elle pas de se préoccuper d'abord et surtout de l'école élémentaire ?
Pour mémoire, l'article concerné :
Réinventer le collège unique - Le monde 15/11/10
Le collège français va mal, quelles solutions faut-il y apporter ? Ces dernières semaines, des rapports officiels qui posent un diagnostic pessimiste sur ce malade scolaire désigné et suggèrent des propositions politiques pour le "sauver" se sont multipliés. Le Haut Conseil de l'éducation (HCE), un organisme chargé de l'évaluation des politiques éducatives, a ouvert le bal en publiant un bilan négatif de l'échelon intermédiaire du système éducatif français.
Bonne nouvelle pour la philosophie - Le parisien.
Aujourd'hui a eu lieu la célébration de la Journée de la Philosophie à l'UNESCO, présidée par le ministre de l'éducation Luc Chatel. Des colloques ont été organisés autour de la pluralité culturelle. Pas de cours magistraux, mais des conférences invitant à la réflexion sur notre société.
"La philosophie, une formation essentielle contre la propagande et la désinformation" - Le Monde
Dans un chat sur LeMonde.fr, Roger-Pol Droit, normalien et agrégé de philosophie, estime qu'initier à sa discipline permet "de donner à tous les citoyens la possibilité de former leur jugement".
"Il est prématuré d'enseigner la philosophie dès la seconde" - Le Monde.
Le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a annoncé jeudi l'expérimentation de l'enseignement de la philosophie dès la classe de seconde. Une proposition "surprenante" pour Fabrice Guillaumie, professeur de philosophie au lycée Maine-de-Biran à Bergerac (Dordogne). Pour lui, la philosophie enseignée aux plus jeunes peut susciter un "éveil existentiel" mais ne doit pas se faire au détriment de la discipline philosophique traditionnelle.
Interview d'un prof de philo : « Les enseignants vont faire autre chose que de la philosophie » - L'Etudiant.
Thibaut de Saint-Maurice est professeur de philosophie dans un lycée des Hauts-de-Seine et auteur de « Philosophie en séries » (éditions Ellipses).
Les paradoxes de la philosophie - Le Monde
L'Unesco souligne le clivage entre la ferveur populaire et le désarroi scolaire. La Journée mondiale de la philosophie de l'Unesco, le 18 novembre, l'a encore prouvé: la philosophie a la cote. Cafés, festivals, magazines, cabinets, consultations, croisières, séminaires d'entreprise, aucun domaine de la société ne semble échapper à sa séduction, voire à son emprise.
Appel à la suppression des notes : retour sur un débat - LEMONDE.FR | 07.12.10 |
L'appel à la suppression des notes initié par l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) et signé de vingt grandes personnalités a rencontré un vif écho dans la presse et l'opinion publique ainsi qu'une forte adhésion citoyenne. Erigée en débat national, cette question a dépassé pour un temps le cadre d'une réflexion entre pédagogues, pour devenir le centre d'une discussion plus fondamentale sur l'école. C'est en soi déjà un succès pour les initiateurs de cet appel.
Zéro pointé pour les notes
Mercredi 17 novembre vingt personnalités remettaient en cause le système de notation à l’école primaire. Ce collectif, qui rassemble aussi bien des personnalités du monde enseignant, et de la recherche, des psychiatres, des politiciens qu’une personnalité du monde littéraire, estime que ce système de notation participe à l’échec scolaire et à la souffrance à l’école. Leur objectif : créer le débat.
Cette revendication a été rapidement évincée par le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, Luc Chatel, plaidant l’utilité de la note qui permet de « mesurer les résultats des élèves ».
Les notes n’ont plus la cote - Libération 19/11/10
Vingt personnalités ont signé un appel pour la suppression du système de notation à l’école primaire, qui angoisse les élèves en difficulté.
«Un système qui décourage, exclut» - Libération 19/11/10
Interview: Axel Kahn. généticien, président de l’université Paris-Descartes :
Par FABIEN SOYEZ
«Les performances scolaires de la France sont vraiment mauvaises, et c’est en primaire qu’on trouve les pires résultats. La France est 19e sur 30 pays de l’OCDE en sciences, et 17e pour la compréhension littéraire et les mathématiques. C’est une position indigne. Les mauvais ...
Des cours de notation désynchronisée - Libération 19/11/10
Les instituteurs sont divisés sur les meilleurs moyens d’apprécier les connaissances des écoliers.
Par ANNE-CLAIRE GENTHIALON
En finir avec les notes en primaire : certains instits en rêvent, quand d’autres crient au cache-sexe… On commence par Julie. Cette jeune enseignante (24 ans) de CE2-CM1 n’en peut déjà plus d’attribuer des notes à ses élèves. «C’est un élément de stress et de pression inutile.
Système élitiste - Libération 19/11/10
Par LAURENT JOFFRIN Directeur de «Libération»
Inutile de faire un sondage. On entend d’ici la réaction d’une grande majorité de l’opinion à l’idée de supprimer la notation à l’école primaire. Quoi ? Encore une invention des laxistes conjurés, une proposition farfelue de la gauche pédagogique la plus niveleuse, un ...
«Une proposition dérisoire» - Libération 19/11/10
Interview : Alain Bentolila. linguiste, professeur à l’université Paris-Descartes :
«Je n’ai pas un amour immodéré pour les notes de 0 à 10 ou à 20, et comme beaucoup je pense qu’elles peuvent décourager les élèves quand elles sont trop basses. Mais cette proposition me paraît dérisoire par rapport à des situations où les enfants sont en détresse.
Ne pas oublier l'école
22 Octobre 2010 - Par Karine ENNIFER
On sait le rôle qu’a joué l’école publique, obligatoire,gratuite et laïque dans la consolidation du sentiment d’identité nationale,voire la pacification de la société. Aujourd’hui, on peut voir les nombreuxdébats sur le système scolaire et la pédagogie comme un des symptômes de lacrise de la République : à nouveau, le projet scolaire est au cœur duprojet démocratique de notre société. L’appartenance commune à la République nesuffit plus, et ne suffiront à résoudre cette crise ni les appels incantatoireset solennels à la grandeur perdue, ni l’exclusion et la stigmatisation desmauvais citoyens.
L’école de la honte : la bête noire des enfants, l’angoisse des parents, le cauchemar des serviteurs de l’état !
Editeur : Don Quichotte - Un livre de Emilie Sapielak
C’est l’histoire d’un asile de fous où tous sont malades et où chacun semble privé de la conscience de s’y trouver enfermé. C’est l’histoire d’une usine d’éducation des masses où des enseignants hagards s’échinent, sur une chaîne de montage qui défile à un rythme endiablé. C’est l’histoire d’une école où les enfants ont cessé d’apprendre, une école que l’on quitte ignorant, et humilié.
Une analyse de l'état de l'école par Philippe Meirieu. En vidéo ! A voir absolument !
1- Approche globale
2- Les écoles primaires
3- Les lycées
4- La formation des enseignants
5- Les conséquences de la politique libérale dans l’éducation
Diaporama : L'école de demain - A voir et à diffuser !
La Faisabilité Politique de l'Ajustement ou comment la gauche a abandonné les questions politique concernant l'Education et comment le gouvernement en place, sous la coupe de Xavier DARCOS s'ingénie à casser le service publique d'Education en privilégiant entre autres l'essor des écoles privées au détriment des écoles publiques avec des interviews de Sandrine Mazetier, député PS du XIIe, vice-présidente chargée de l'Education et Muriel Fitoussi, co-auteur avec Eddy KHALDI de "Main basse sur l'école publique"...
Le magazine TELERAMA consacre la une de son édition du 01 septembre 2010 à "l'école en France".
1 - Et si on sifflait enfin la fin de la compèt’ à l’école ?
2 - “Bons” et “mauvais” élèves : qu’en disent les profs
3 - Sourdun l’espoir ?
Placer l’éducation au service d’une nouvelle émancipation
L'HUMANITE
Par François Cocq, secrétaire national à l’éducation du Parti de gauche, et Francis Daspe, secrétaire général de l’Agaureps-Prométhée.
Pourquoi la question éducative est-elle au centre de tout projet de transformation sociale ?
L’École saisie par l’utilitarisme
Christian Laval
Agrégé de sciences sociales et docteur en sociologie, chercheur associé au Géode (Paris X - Nanterre) et responsable de recherches à l’Institut de recherches de la FSU.
Il arrive qu’en tentant de désigner certaines mutations sociales, culturelles, institutionnelles qui affectent nos sociétés nous soyons amenés à les qualifier d’utilitaristes, avec toute la connotation péjorative que renferme le terme en France. Cet usage mérite examen. Il n’est pas ici question de faire ni la police ni le procès des mots, mais plutôt d’interroger les sens qu’on attache à l’expression et de se demander s’il ne serait pas possible d’augmenter la connaissance des phénomènes par l’analyse des usages d’une telle désignation et des références plus ou moins savantes qu’elle implique. Il s’agit ici de s’interroger plus spécialement sur ce que l’on peut entendre par école utilitariste.
L'école doit-elle former des citoyens ou des professionnels compétents ?
Télérama - Entretien avec Christian Laval
Quelles sont les missions de l